Il y a 78 ans, nos parents étaient entassés dans les wagons en gare de Compiègne.
Portes fermées et cadenassées, le convoi s’ébranlait, à l’instant où sonnait une alerte, bientôt suivie du grondement sourd d’un lointain bombardement.
La première journée, de Soissons à Charleville-Mézières, les villes se succédaient en direction du nord-est alors que la matinée de la seconde journée marquait une descente vers le sud-est, jusqu’à Metz, suivie l’après-midi d’une remontée nord/nord-est qui faisait pénétrer le convoi en Allemagne, par Trèves. Les troisième et quatrième jours, l’itinéraire s’incurvait à travers l’Allemagne : Giessen, Weimar, Dresde, puis le train filait à toute vapeur vers l’est, la Pologne et Auschwitz-Birkenau.
Quatre jours et trois nuits d’un hallucinant voyage où soif, asphyxie et démence transformaient certains wagons en cercueils ou cellules d’aliénés.
Cette journée est particulière, souvenons nous ! n’oublions jamais !