Inauguration d’une stèle à la Mémoire et en Hommage aux Déportés Arméniens

La samedi 15 juin 2019 à Margny-Les-Compiègne, en présence d’Henri CUNY ex-ambassadeur de France en Arménie, Léon HOVNANIAN, Maire-adjoint de Meudon, Bernard HELLAL, maire de Margny-Les-Compiègne, Antoine BAGDIKIAN, Président de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, et son excellence Madame Hasming TOLMADJYAN, Ambassadeur d’Arménie en France, ainsi que Jean-François ODENT, Président de l’Office National des Anciens Combattants.

Etait organisée la cérémonie d’inauguration de la stèle du souvenir, en mémoire et en hommage aux Déportés Arméniens de 1939-45.

A cette occasion, notre amie Alice MAVIAN, fille de Mirhan MAVIAN (186060) a rappelé dans un discours émouvant, la mémoire et l’engagement de son père, fait prisonnier puis déporté dans le convoi du 27 avril 1944.

Rappelons que Mirhan MAVIAN, né à Ada-Bazar, ville de culture, connaissait la France par les livres et aspirait à ses idéaux de justice, d’égalité et de liberté. Après le génocide, il arrive en France en 1924, réussit son diplôme de bottier-modéliste, dès les années 1930, puis il entre en politique et participe aux manifestations du Front Populaire, fait la connaissance de MANOUCHIAN et devient membre de la M.O.I. Il s’engage très vite dans la Résistance et est agent de liaison, responsable des tracts pour Paris et la Banlieue.

Il est arrêté dans son magasin de bottier de Paris 18° en février 1944, il est battu et torturé à Fresnes puis est envoyé à Compiègne-Royallieu     d’où il partira pour Auschwitz Birkenau.

Jacques Zahm (186566) mis à l’honneur dans l’Est Eclair

Jacques Zahm est l’un des 77 tatoués intransportables restés au Revier d’Auschwitz-Birkenau, alors que le reste du convoi est envoyé à Buchenwald.

Il s’évade d’Auschwitz-Birkenau avec Joseph Grimaldi le 11 janvier 1945, profitant d’une évacuation partielle décidée à l’approche des troupes soviétiques.

Ensuite, il a un parcours exceptionnel: engagé dans la Légion étrangère, il part pour l’Indochine, blessé et rapatrié, il sera de tous les combats.

Commandeur de la Légion d’Honneur, il finira sa carrière comme Colonel dans les renseignements.

Son fils Olivier vient de témoigner dans le journal local de l’Aube, ranimant le souvenir de ce grand homme.