BONNE ANNEE 2022

Alors que la pandémie a pesé sur notre quotidien depuis bientôt deux ans, notre Amicale va de l’avant et donne toujours plus de sens à ses actions en faveur de la transmission de la mémoire.

Cette volonté de transmettre restera notre challenge pour 2022.

C’est dans cette dynamique que l’Amicale vous souhaite une excellente année 2022, Que cette nouvelle année vous procure beaucoup de bonheur, qu’elle vous garde en bonne santé et qu’elle vous apporte joie et sérénité.

Continuez à prendre soin de vous,

Et rendez-vous l’année prochaine !

 

 

Le drapeau de l’Amicale, présent aux cérémonies du 11 novembre à Compiègne

L’Amicale était représentée aux cérémonies du 11 novembre à Compiègne à la clairière de l’Armistice et au Mémorial des Déportés.

Des fleurs ont été déposées au monument du Mémorial, le drapeau était présent.

Pour honorer nos valeureux soldats de 14 qui se sont sacrifiés pour la France et pour honorer les soldats de tous les conflits, tombés pour notre liberté.

Nos chers Déportés n’ont pas été oubliés et Monsieur Marini, Maire de Compiègne et Sénateur honoraire ainsi que Monsieur Jean Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale sont venus s’incliner à leurs mémoires.

  

Samedi 25 septembre, cérémonie en mémoire d’Auguste, Madeleine et Charles Thirion, parents et frère de notre amie Anne Max

La journée a commencé par une conférence sur le passé de résistant d’Auguste, Madeleine et Charles.

Membres du BOA (bureau des opérations aériennes) dès septembre 1943. Rappel historique des faits et documents à l’appui, Jean-Pierre Harbulot atteste du parcours de résistant de la famille Thirion.

De quoi tordre le cou à certaines vieilles rumeurs qui courent encore dans le village de Rosnes.

Cette conférence est suivie par une cérémonie au monument aux morts où sont gravés les noms d’Auguste, Madeleine et Charles.

Auguste et Charles étaient du convoi des Tatoués. Auguste est décédé à Buchenwald, Charles est revenu mais n’a pas survécu plus de 10 ans. Il est décédé suite aux mauvais traitements de sa déportation. Madeleine a été déportée à Ravensbrück. Elle est gazée en mars 1945.

Cette cérémonie a rappelé à toutes et à tous le sacrifice de nos parents pour la France. Ils ont donné leurs vies en s’engageant très tôt dans la Résistance, en toute connaissance de causes.

 

L’Amicale était présente et le dépôt de fleurs a été effectué par l’un des arrières petits-enfants de la famille.

   Les deux garçons de Charles, Jean-François et Pascal à mes côtés, neveux d’Anne max-Thirion

Cérémonie du dernier train de Déportés parti de Compiègne

Aujourd’hui, 22 août 2021, sur invitation de Monsieur le Maire de Compiègne, Philippe MARINI,

l’Amicale était présente à la cérémonie du dernier train de Déportés.

Le 17 août 1944 sont partis 1250 hommes vers le camp de Buchenwald.

C’était le dernier train de Déportés au départ de Compiègne.

L’Amicale avait toute sa place, représentant les enfants et familles de nos chers Déportés, en symbiose avec les enfants et familles du convoi du 17 août 1944

 

 

 

 

 

Des nouvelles de notre ami Pierre Mallez

Pour celles et ceux qui attendaient des nouvelles de notre ami Pierre, je vous rassure, il va bien.

Malgré ses 101 ans, il est toujours aussi vif d’esprit. Peut-être a-t-il perdu un peu de souplesse mais croyez moi,

sa mémoire est toujours aussi intacte et il est toujours prêt à vous raconter en détail son parcours de Résistant et de Déporté.

 

Un ouvrage sur les parents et le frère de notre regrettée amie Anne MAX

Souvenez vous, notre amie Anne Max nous parlait souvent de ses parents et de son frère.

Madeleine, sa maman, a été déportée à Ravensbrück et son papa Auguste et son frère Charles furent déportés avec  le convoi des Tatoués.

Seul Charles a survécu à sa déportation mais il est décédé 10 ans plus tard, à 32 ans des suites de l’enfer d’Auschwitz et Buchenwald.

L’Amicale avait participé à l’inauguration d’une plaque au nom d’Auguste et Madeleine THIRION le 19 avril 2015 à Rosnes.

Cet ouvrage mérite toute notre attention, il est très bien écrit et le travail de son auteur, Jean-Pierre HARBULOT est précis et de qualité.

Vous pouvez prendre contact avec lui : jp.harbulot@orange.fr

Il y a 77 ans, c’était le départ pour AUSCHWITZ

Après une dernière nuit d’insomnie, nous sommes au matin du 27 avril 1944.

 Après un discours menaçant du Commandant, note Paul Le Goupil dans « La route des Crématoires », nous passons la porte en silence, serrés entre deux cordons de sentinelles armées de mitraillettes. Pour la deuxième fois, nous allons traverser Compiègne. Un officier S.S. précède la colonne qui descend lentement vers la gare. Il fait rentrer les curieux et fermer les fenêtres. Les volets claquent et des regards peureux se devinent derrière des coins de rideaux écartés ; un mouchoir s’agite. La lettre V apparaît, dessinée sur une ardoise tenue par une main d’enfant. Quelques paroles d’encouragement arrivent jusqu’à nous. Chaque porte cache la chaude présence des habitants. Le bruit du départ s’est répandu en ville et, malgré l’intervention des convoyeurs, un groupe de femmes, soutenues par des amis, est venu apporter un dernier adieu à leur mari ou à leur fils. L’une d’elles, en grand deuil et le mouchoir serré entre les dents pour ne pas hurler, agite vainement ses bras vers l’être cher. Tout au long du parcours, il y a des amis, des mères, des femmes et des bébés qu’on tend. On cherche dans cette foule les mêmes visages, les mêmes gestes qui brisent notre énergie et réveillent des souvenirs auxquels il vaudrait mieux ne pas penser.  Une belle femme, noyée de larmes, s’est jetée contre les sentinelles. Elle supplie, elle implore en des termes qui doivent être terriblement émouvants.

Nous avons atteint la gare de marchandises où un train sous pression aligne ses wagons à bestiaux ouverts pour nous recevoir.

Bottes, cravaches et crosses frappent, cinglent, pilonnent pour pousser et comprimer à l’intérieur les prisonniers avec leurs bagages jusqu’à ce que le compte, désespérément élevé d’une centaine d’hommes, y soit. La porte, immédiatement verrouillée sur un fouillis de pieds écrasés, de jambes coincées, de bras et de corps broyés les uns contre les autres, plonge le wagon dans la pénombre, le jour ne filtrant qu’au travers de la petite lucarne supérieure, garnie de barbelés, servant d’aération.

Commence alors un hallucinant voyage de 4 jours et 3 nuits, sans manger, sans boire, sans même pouvoir s’allonger. Chaque homme avait un espace pas plus grand qu’une feuille de format A4 pour se tenir debout, pour tenir !

C’est à peine imaginable, essayez tout de même en fermant les yeux et en essayant de vous imprégner de l’horreur qui pouvait régner dans les wagons.

 C’était, il y a 77 ans ! N’oublions jamais !