Décoration de Porte-Drapeau de Jean-Claude DELPON, fils de Marcel DELPON (185424)

Notre ami Jean-Claude DELPON a été décoré de l’insigne des Porte-Drapeaux par notre Présidente Danièle BESSIERE.

Un grand moment d’émotion marquant la reconnaissance de l’Amicale et du monde combattant, Résistants et Déportés au porteur de drapeau, toujours présent aux cérémonies et portant haut le drapeau de l’Amicale.

Un grand MERCI Jean-Claude

 

Assemblée générale de Brive la Gaillarde, les 60 ans de l’Amicale

L’assemblée générale de Brive la Gaillarde vient de s’achever.

Une assemblée marquée par le 60ème anniversaire de l’Amicale, organisée par la petite-fille de Marcel DELPON (185424),

Occasion pour son parrain, Jean-Claude DELPON fils de Marcel DELPON (185424)  de recevoir la décoration de porte-drapeau.

Et l’annonce de notre Présidente de passer la main à Christophe DHAM, vice-président, fils de Jacques DHAM (185366).

Danièle BESSIERE, a présidé cette dernière assemblée, avec beaucoup d’émotion. En 49 années de participation à l’Amicale, Danièle s’est toujours occupée de celle-ci,

D’abord comme épouse d’André BESSIERE (185074), puis comme adhérente, puis comme secrétaire générale, puis vice-présidente et Présidente.

L’Amicale remercie Daniele pour son dévouement, son abnégation et sa détermination à transmettre la mémoire et le sacrifice des Résistants Déportés.

Témoignage de Pierre MALLEZ 185 996 Résistant Turma-Vengeance

Pierre Mallez,

Etudiant HEC, il entre en résistance en début 1942 dans le groupe TURMA-VENGEANCE,

Pierre nous livre quelques unes de ses actions, en nous décrivant son quotidien de résistant.

Bien sûr nous connaissons la suite, arrestation par la gestapo, prison de Fresnes, tortures, interrogatoires puis Royallieu et Auschwitz-Birkenau.

Son premier témoignage porte sur la mise en service d’un poste émetteur:

Bonne lecture

« Au cours de l’année 1942 et du printemps 1943 se succéderont les actions les plus diverses de jour comme de nuit, mais avec la préférence de nuit pour éviter les absences aux cours.

   Il s’agit du transport de postes émetteurs radio, de la protection aux alentours pendant l’émission, du transport d’armes, de l’instruction au maniement des armes parachutées, du branchement d’écoute téléphonique sur les lignes allemandes

           Pour les émissions radio le scénario se répète de la façon suivante :

Prise de contact dans la journée avec le « pianiste » (le radio) par l’intermédiaire de Charbonneaux (Cumulo) ou d’un agent de liaison.

 – Rendez-vous le soir dans une gare de Paris avec le poste qu’il a fallu aller chercher dans sa planque variable. Je me souviens d’un dépôt chez un ingénieur de la SNCF en gare du Nord, d’un autre en gare de Noisy-le-Sec.

L’émetteur est contenu en pièces détachées dans plusieurs boîtes de pansements, ou d’instruments chirurgicaux, marquées de la croix rouge, hermétiquement fermées par du sparadrap. Le tout bien rangé dans le fond d’une trousse médicale.

 – Juste avant le départ du train : retrouver le « pianiste » sur le quai. Il assurera en principe ma surveillance. En cas de contrôle allemand je dois expliquer que je porte la trousse médicale au docteur X à tel endroit. Si le contrôle prend mauvaise tournure je dois balancer la valise et détaler au mieux. Le « pianiste » ne doit pas intervenir pour ne pas être pris.

Rien de ce genre n’est heureusement arrivé au cours de ces transports. Mais c’était toujours une sacrée aventure pleine de risques. Les Allemands fourmillaient partout, en uniforme et, plus dangereux, sans uniforme dans le métro, les gares et les trains.

 – Arrivés à pied d’œuvre, toujours en banlieue parisienne pour éviter un repérage trop rapide et pour changer de secteur à chaque émission (en espérant que deux radios différentes ne fonctionnent pas simultanément dans le même secteur – on comptait en général trente minutes de répit avant d’être repéré). Le poste était monté au domicile d’un résistant dont la famille n’était pas toujours très rassurée.

 – Lorsque le « pianiste » est prêt à commencer son émission (heure fixée d’avance) je dois assurer la surveillance du quartier. Dans la nuit je tourne autour du pâé de maisons pour voir s’il n’y a pas de camions ou de camionnettes suspects avançant à petite allure. Les appareils de repérage gonio mobiles sont souvent camouflés dans des véhicules commerciaux. Il faut aussi se méfier des tractions avant (Gestapo). Il faut à la fois être sur ses gardes et surveiller, essayer de passer inaperçu dans les rues que la nuit a rendues calmes et heureusement sombres.

 – Le temps de l’émission écoulé sans repérer de mouvements insolites je retrouve le « pianiste » qui a déjà commencé à remballer son poste en morceaux dans les boîtes à croix rouge, remet le tout dans la valise médicale, que le locataire des; ieux va cacher rapidement.

 Par mesure de sécurité je ne reviendrai prendre la valise que le surlendemain après-midi. En effet si l’émission a été localisée approximativement il peut y avoir un contrôle en gare le soir même alors que le surlendemain il y a moins à craindre.

 – Dans la journée du surlendemain je viens reprendre le poste pour l’amener chez un nouveau dépositaire. Là encore je suis couvert par quelqu’un qui me suit à vue. L’un de ces suiveurs m’a donné des sueurs froides. Plutôt tête brûlée, il manifestait sans vergogne sa haine de l’Allemand. Dans le métro il a bousculé un officier allemand qui s’apprêtait à descendre et lui a écrasé le pied avec forces excuses. Évidemment, lui, n’avait pas la valise compromettante en mains. Je n’ai pas apprécié ses manifestations de « maladresse », inutiles et risquées. Je le lui ai dit dès que j’ai pu le faire sans risque d’être repéré. »         

 

 

 

 

 

Exposition à Chennevières (94)

Une exposition vient d’être présentée à Chennevières (94) lors de la journée de la Déportation

Elle est le fruit d’un travail collectif pour la mémoire des déportés natifs de la commune.

Notre ami Didier Alvarez, fil de Paul (184 947) a travaillé avec ce collectif afin de présenter au plus grand nombre la déportation  de ces hommes dans les camps et le sacrifice de leurs jeunesses.

Paul Alvarez avait 29 ans lorsqu’il fut déporté avec le convoi des Tatoués.

Christophe DHAM, délégué à la protection des données personnelles

Depuis plusieurs mois, l’Amicale des Déportés Tatoués du 27 avril 44 a défini une stratégie de protection des données personnelles afin d’adopter les mesures appropriées conformément au Règlement Général sur la Protection des Données à caractère personnel 2016/679 (RGPD)

Cela inclut l’adoption d’une politique de protection des données adoptée par le conseil d’administration. Son délégué a été élu par ce même conseil  puis présenté lors de l’Assemblée générale. Les détenteurs des données ont tous signés une certification de confidentialité.

Les dernières News et les prochains évènements (dates à retenir)

20180422_10011720180421_094828Notre Assemblée générale vient de se terminer. Un week-end de partage et d’émotions, en Bourgogne, avec les familles des Résistants Déportés du convoi.

Quelques photos, puis le compte-rendu de ces deux journées.

 

A gauche, Pierre JOBARD, Résistant Déporté (185784), déporté à l’âge de 17 ans,

A droite, ouverture de l’AG par Danièle BESSIERE, Présidente et Christophe DHAM, Vice-Président et porte  drapeau de l’Amicale

Retrouvez sur le Forum dans « témoignages »

L’intervention de Danièle BESSIERE, notre Présidente, à Royallieu, le 24 février 2018…..

Le récit de Stéphanie BESSIERE : La déportation en Héritage: Force et Endurance……

Le message de Philippe LAURENCE, à sa famille, suite à notre AG en Bourgogne…..

Et la nouveauté !

Le dossier de presse mis à jour par Pascal CAILLE et Danièle BESSIERE.

Vous le trouverez dans  »La vie de l’Amicale » rubrique  »les ouvrages de l’Amicale »

 

Nos prochains rendez-vous!

– L’Assemblée générale 2019 qui se prépare du côté de Brive la Gaillarde, les informations vous seront données prochainement et bien sûr la traditionnelle Galette des Rois, à Paris au mois de janvier

 

Téléchargez le procès verbal de notre assemblée à Dijon

Procès Verbal AG 2018