Un ouvrage sur les parents et le frère de notre regrettée amie Anne MAX

Souvenez vous, notre amie Anne Max nous parlait souvent de ses parents et de son frère.

Madeleine, sa maman, a été déportée à Ravensbrück et son papa Auguste et son frère Charles furent déportés avec  le convoi des Tatoués.

Seul Charles a survécu à sa déportation mais il est décédé 10 ans plus tard, à 32 ans des suites de l’enfer d’Auschwitz et Buchenwald.

L’Amicale avait participé à l’inauguration d’une plaque au nom d’Auguste et Madeleine THIRION le 19 avril 2015 à Rosnes.

Cet ouvrage mérite toute notre attention, il est très bien écrit et le travail de son auteur, Jean-Pierre HARBULOT est précis et de qualité.

Vous pouvez prendre contact avec lui : jp.harbulot@orange.fr

Il y a 77 ans, c’était le départ pour AUSCHWITZ

Après une dernière nuit d’insomnie, nous sommes au matin du 27 avril 1944.

 Après un discours menaçant du Commandant, note Paul Le Goupil dans « La route des Crématoires », nous passons la porte en silence, serrés entre deux cordons de sentinelles armées de mitraillettes. Pour la deuxième fois, nous allons traverser Compiègne. Un officier S.S. précède la colonne qui descend lentement vers la gare. Il fait rentrer les curieux et fermer les fenêtres. Les volets claquent et des regards peureux se devinent derrière des coins de rideaux écartés ; un mouchoir s’agite. La lettre V apparaît, dessinée sur une ardoise tenue par une main d’enfant. Quelques paroles d’encouragement arrivent jusqu’à nous. Chaque porte cache la chaude présence des habitants. Le bruit du départ s’est répandu en ville et, malgré l’intervention des convoyeurs, un groupe de femmes, soutenues par des amis, est venu apporter un dernier adieu à leur mari ou à leur fils. L’une d’elles, en grand deuil et le mouchoir serré entre les dents pour ne pas hurler, agite vainement ses bras vers l’être cher. Tout au long du parcours, il y a des amis, des mères, des femmes et des bébés qu’on tend. On cherche dans cette foule les mêmes visages, les mêmes gestes qui brisent notre énergie et réveillent des souvenirs auxquels il vaudrait mieux ne pas penser.  Une belle femme, noyée de larmes, s’est jetée contre les sentinelles. Elle supplie, elle implore en des termes qui doivent être terriblement émouvants.

Nous avons atteint la gare de marchandises où un train sous pression aligne ses wagons à bestiaux ouverts pour nous recevoir.

Bottes, cravaches et crosses frappent, cinglent, pilonnent pour pousser et comprimer à l’intérieur les prisonniers avec leurs bagages jusqu’à ce que le compte, désespérément élevé d’une centaine d’hommes, y soit. La porte, immédiatement verrouillée sur un fouillis de pieds écrasés, de jambes coincées, de bras et de corps broyés les uns contre les autres, plonge le wagon dans la pénombre, le jour ne filtrant qu’au travers de la petite lucarne supérieure, garnie de barbelés, servant d’aération.

Commence alors un hallucinant voyage de 4 jours et 3 nuits, sans manger, sans boire, sans même pouvoir s’allonger. Chaque homme avait un espace pas plus grand qu’une feuille de format A4 pour se tenir debout, pour tenir !

C’est à peine imaginable, essayez tout de même en fermant les yeux et en essayant de vous imprégner de l’horreur qui pouvait régner dans les wagons.

 C’était, il y a 77 ans ! N’oublions jamais !

Les fils de Georges MILLOT (186090) mettent en lumière Georges, son épouse Yvonne et leurs familles

Un ouvrage consacré à Georges MILLOT, Résistant Déporté avec le convoi des Tatoués du 27 avril 1944 et à son épouse Yvonne et à leurs familles.

« Vous m’avez fait pleurer tous les jours »

Bien plus qu’une chronique familiale, cet ouvrage met en scène nos familles paternelle et maternelle plongées dans la tourmente de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale.

Nous entendons la voix de celles et ceux qui ne peuvent plus parler, nous découvrons nos parents, grands-parents, amis tous Résistants, nous vivons avec eux les multiples enchaînements tragiques de l’Histoire. Ils se révoltent, ils se battent pour rester libres.

 

 

Notre mémoire n°52 Janvier 2021 est disponible

NOTRE MEMOIRE n°52 du mois de janvier 2021 va bientôt arriver dans vos boites aux lettres.

Vous pouvez dès à présent en prendre connaissance.

Même si l’année 2020 nous a empêché de nous rassembler, l’Amicale a continué à travailler. Vous retrouverez dans ce numéro une rétrospective des années 2019 et 2020 et une projection sur 2021.

Et un entretien témoignage d’André BESSIERE sur sa vie, son engagement et son retour à la vie.

 

NOTRE_MEMOIRE-52 Janvier 2021

Invitation à une dédicace

Rappelez-vous des articles parus dans les numéros 24 et 25 de Notre Mémoire.

Paul Le Goupil nous livrait les résultats de son travail d’historien sur la présence des prêtres dans notre convoi qui furent tatoués à Auschwitz.

 

Nous venons d’être contactés par Monsieur Manuel Valls-Vicente qui est actuellement libraire, il a été pendant plus de dix ans historien spécialiste de la résistance, de la déportation et de la Shoah. Il a ainsi travaillé à la Fondation de la Résistance, à l’Association des Amis de la Fondation de la Résistance, au CNRS dans le cadre du projet E.G.O (écrits de Guerre et d’Occupation), et à »Yahad-in-Unum » l’association du Père Patrick Desbois enquêtant sur la « Shoah par balles ».

Plusieurs de ses proches ont participé à la Résistance (au sein de Défense de la France et de « La Vérité Français », branche soissonnaise du Musée de l’Homme) et ont connu l’horreur de la déportation (Ravensbrück, Buchenwald, Dora ainsi que les Kommandos d’Elrich et de Neu-Stassfurt).

Manuel organise une soirée de dédicace qui se tiendra à la librairie Pierre Brunet (20 rue des Carmes 75005) le jeudi 5 novembre prochain à 18h. Il accueillera Adrien Louandre, jeune historien, à l’occasion de la parution de son premier ouvrage « Dieu n’est pas mort en enfer », avec une postface de Raphaël Esrail (Président de l’Union des déportés d’Auschwitz).

En voici le résumé :

S’il existe des témoignages poignants sur la présence des chrétiens dans les camps nazis, comme ceux de Geneviève de Gaulle, Edmond Michelet, Éloi Leclerc ou Jacques Sommet, on ne disposait guère jusque-là d’une vue d’ensemble sur cette dimension de la déportation. Jeune historien, Adrien Louandre révèle ici comment ces déportés ont vécu leur foi dans un cadre aussi inhumain. À l’écoute des témoins, il reconstitue patiemment le concret de leur vie de croyants, la messe, la prière, la relation à la Bible, les rapports fraternels et les petits gestes de solidarité. Simples laïcs, militants, résistants, prêtres, tous ces chrétiens incarnent à leur manière des profils et des sensibilités variés, qui dévoilent tous un sens profond de l’homme et de l’amour de Dieu. Dieu était-il présent dans l’enfer des camps|? Oui, répond sans hésiter l’auteur, qui l’a perçu à travers les visages et l’existence de ces témoins ordinaires, dont la foi fut mise pourtant à la plus rude épreuve.

Dernières minutes

Bonjour à toutes et tous.

Votre conseil d’administration a pu se réunir virtuellement, hier mardi 24 novembre 2020. Il manque sur la photo Patrick Simon et Dominique Desormière (pb technique).

Nous avons pu échanger sur nos différents dossiers, vous recevrez le compte-rendu de cette réunion en fin d’année.

En même temps vous recevrez  un numéro de Notre Mémoire consacré à l’année 2019 avec la présentation d’un point financier ainsi que la vie de l’Amicale pour les années 2019 et 2020.

Vous rendre compte de l’activité de l’Amicale reste notre priorité.

Nous vous espérons toutes et tous à l’abri de l’épidémie, comme vous devez vous en douter, il n’y aura pas de galette en janvier 2021. Aucune date n’est encore arrêtée pour une Assemblée générale mais nous devons nous préparer à une année 2021 blanche sans grand rassemblement.

Portez vous bien et prenez soin de vous

Chaleureusement,

Votre Président

 

 

Encore une mauvaise nouvelle…

 

 

 

Nous venons d’apprendre le départ d’Yves SIMON, gendre de Marcel LETERTRE (185 940) et papa de Patrick SIMON, membre du CA.

La cérémonie se tiendra le jeudi 25 juin à l’église Saint-Nicolas de Châteaubriant à 14h30 suivie de l’inhumation au cimetière de Béré.

L’Amicale présente ses sincères salutations à son épouse Annick ainsi qu’à toute sa famille.